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La sophrologie :​

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une belle alchimie, à la croisée des chemins entre différentes disciplines.

Des origines multiples...​​​​

La sophrologie : ​

​​ "une synthèse des différents courants qui ont cherché à réconcilier le corps et l'esprit".

​Dr Patrick-André Chéné

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Relaxation :

Racine latine "relaxatio" :  action de se relâcher, se détendre. Dans l'antiquité "relaxare" se comprenait dans un sens physique et médical. La décontraction neuro-musculaire est à la base de tout processus de relaxation.

Phénoménologie *:

Démarche philosophique qui se fonde sur l'observation des phénomènes, sur les données de l'expérience cf : Husserl.

" Le Yoga est l'arrêt de l'activité

automatique du mental".

Patanjali, philosophe indien

Hypnose : ​
En hypnose classique, le travail de l'hypnotiseur consiste à induire des réactions chez le patient ou à lui permettre de libérer un matériau refoulé. Dans l'hypnose Ericksonienne le thérapeute ne fait pas de suggestion directe : il utilise des métaphores ou des récits pour que l'inconscient  s'oriente de lui-même vers la solution.

Tummo ou Dhumo :

Forme de méditation Bouddhique tibétaine, comprenant des techniques basées sur la respiration, la relaxation et le mental.

Zazen : "S'asseoir immobile comme

une puissante montagne".

Dögen maître de méditation

La sophrologie : "un long parcours et une longue histoire ..."​

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Alfonso Caycédo, né le 19 novembre 1932 à Bogotá en Colombie, est le fondateur de la Sophrologie.
Après ses études secondaires, il se rend en Espagne et intègre la Faculté de médecine de Madrid où il obtient le titre de docteur en médecine et en chirurgie.


Il se spécialise ensuite en psychiatrie et en neurologie sous la direction du professeur en psychiatrie, le docteur espagnol López Ibor. Confronté à l’observation professionnelle d’états de conscience modifiés et obligé d’utiliser des procédés thérapeutiques agressifs (comas insuliniques, électrochocs, bains glacés...), il s’interroge alors sur l’utilité d’altérer ou de modifier la conscience dans un but thérapeutique.
 

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Une approche limitée : l’hypnose


Il recherche alors d’autres options et se tourne  vers l’hypnose clinique. En 1959, il crée la société Espagnole d’hypnose clinique et expérimentale, à Madrid. Seule l’autosuggestion intéresse le Dr Caycedo qui introduit l’hypnose médicale là où il travaille. Son expérience ne va pas durer très longtemps, il découvrira les limites de l’hypnose, se retrouvant dans l’impossibilité d’en étudier les phénomènes de façon scientifique.
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​Une approche humaniste de la conscience


C’est ainsi que, dans un désir de mieux connaître et d’aborder de façon nouvelle la conscience humaine, et dans une approche humaniste, il crée le terme de "Sophrologie" en 1960. Il fonde la même année le premier département de sophrologie clinique et de médecine psychosomatique à Madrid, dans le service du Pr. Lopez Ibor.


Caycédo souhaite en effet créer une science médicale de la conscience, qui selon lui mérite d’avoir une place dans les facultés de médecine et il ajoute à juste titre, « nous ne sommes pas des vétérinaires ».

L’approche phénoménologique*​


Caycedo s’intéresse également à la phénoménologie. Il oriente alors son école scientifique de la conscience vers l’Ecole Phénoménologique Existentielle. Pour mieux en appréhender les applications dans le champ de la psychiatrie, il part se former en Suisse en 1963 et devient l’assistant du Dr Ludwig Binswanger, grand psychiatre et phénoménologue de renom, qui l’initie à la Psychiatrie Phénoménologique Existentielle dans sa clinique de Kreuzlingen.​

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C’est chez Binswanger qu’il décide de démocratiser la Phénoménologie Existentielle et de l’orienter vers la dimension positive de l’Etre. Cette méthode éclairera toute la recherche du Pr Caycédo et orientera ses méthodes.


Caycédo tente alors de populariser la phénoménologie à travers la sophrologie.


Fort de ces recherches, Alfonso Caycedo développe ce qu’il appelle alors la "relaxation statique"*, exercices essentiellement basés sur les récents progrès de la psychologie comportementale et cognitive, se pratiquant généralement en état de relaxation sous forme de visualisations.


Il avait constaté que ce niveau particulier de conscience "au bord du sommeil", qu’il appela "niveau sophroliminal", avait de nombreuses propriétés permettant de renforcer l’efficacité de ces techniques.


La sophrologie devient progressivement une méthode moins inductive : l'expérience subjective de chacun et la déduction personnelle des phénomènes priment alors sur les inductions provoquées par le thérapeute.

L’approche orientale


Encouragé par L. Binswanger, et sans doute influencé par sa femme Colette (Française passionnée de yoga avec qui il se marie en 1963), A. Caycédo se rend en Orient. Selon Binswanger, c’est en effet dans le monde oriental que se pratiquent les techniques ayant trait à la conscience pure, et ce depuis des milliers d’années.


De 1965 à 1968, il séjourne dans les trois hauts-lieux de la tradition orientale : l’Inde, le Tibet et le Japon. Il y étudie les méthodes de modification de la conscience utilisées par les mystiques orientaux ainsi que les moyens d’entraîner cette même conscience.


Il y découvre les différentes sortes de yoga. Il apprend que des médecins indiens utilisaient le yoga comme thérapie, notamment dans les maladies respiratoires. Le yoga se révèle à lui comme la « conquête obsessive du corps » à la différence de l’occident où le corps n’existe pas. Pendant son voyage en Inde, il est très impressionné par le Raja Yoga (le roi des yogas). Il se rend alors dans l’Himalaya pour apprendre cette technique. Technique pour laquelle il est nécessaire de « franchir la porte de l’hyper conscience, d’avoir la clé qui l’ouvre ». Le passage de la conscience ordinaire à la conscience mystique s’effectuant par la contemplation (contemplation de la constatation d’une présence). Il en est de même au Japon avec le Zazen.


Ces exercices, pratiqués depuis des millénaires par ces populations, passionnent Alfonso Caycedo, notamment leurs approches, qui placent le corps au centre du processus d’ouverture de la conscience. Ce voyage influence considérablement les 3 premiers degrés de la relaxation Dynamique *.

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​Les années de développement​


De1967 à 2000 le Dr. Caycedo met progressivement en place les 12 degrés de la sophrologie, qui proposent grâce à un entraînement régulier, un chemin vers la conquête d’un véritable équilibre personnel et une vivance profonde des valeurs propres à chacun.​

 

Au cours des 50 dernières années la sophrologie a élargi sa méthodologie et le champ de ses applications, qui s’étendent aujourd’hui d’un exercice purement médical à la pédagogie, au sport ou simplement à tous ceux qu’intéresse la quête d’une conscience équilibrée et le bien-être au quotidien.

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